Ils s'appellent Tinja, Ali, Barny, Zaya, George, Sylwia, Sky, Ben, Jerry et Elena. Ils ont tous des destins singuliers et le goût de la vie sauvage. Suite à un changement de vie nécessaire, ils sont partis vivre au plus près de la nature, aux quatre coins du monde. Le photographe Brice Portolano est parti à leur rencontre. Il a vécu à leurs côtés plusieurs jours ou plusieurs semaines, pour mieux comprendre leur nouveaux modes de vie. Des modes de vie plus simples, qui reflètent chacun à leur manière une grande soif de liberté et une quête de sens. Brice, que j'ai rencontré lors d'une dédicace de son livre No Signal, a joué le jeu de l'interview express et commente pour vous les photos les plus emblématiques de son projet. Heureuse de pouvoir échanger avec ce photographe que j'admire, je vous dévoile ici notre conversation.
Solaire Journal : Ferme les yeux et goûte. Quelles sont les découvertes culinaires qui t'ont le plus marqué durant les voyages que tu as fait pour le livre ?
Le plat qui m'a le plus marqué, c'est probablement un ragoût de cerf qui a mijoté longuement sur le poêle à bois de Jerry en Alaska, et qui était absolument délicieux.
Justement, tu es en Alaska avec Jerry, tu savoures des huîtres et du poisson frais. Décris-nous l'ambiance et les saveurs...
A ce moment là, on est chez lui, sur la sorte de radeau sur lequel est posé sa maison. Des forêts de cèdres nous entourent, des cèdres jaunes, et des aigles sont perchés en leur sommet. C'est le bois qu'utilise Jerry pour se chauffer. Dans les criques alentours on aperçoit souvent des loutres de mer, des petits animaux très mignons et assez drôles à voir, qui sont toujours en train de manger des palourdes. Au loin, il y a un peu de brume dans la colline. C'est un jour paisible, il n'y a pas trop de vent et la surface de l'eau est calme. Nous sommes dans un endroit assez abrité car c'est un archipel d'îles. Parfois si on a un peu de chance on peut observer des dauphins ou des orques passer, voir des baleines à bosse en plein été. J'ai passé deux mois là-bas, en avril et mai. Pendant tout mon séjour je scrutais l'horizon en permanence pour essayer d'apercevoir des baleines à bosses. On en a aperçu quelques unes, mais je voulais absolument en voir une sauter, parce que c'est vraiment spectaculaire. Ce n'est pas arrivé malheureusement, mais c'était quand même magique de les voir.
Et les huitres, elles sont comment ?
Elles sont grosses en général, elles ont trois ans donc elles sont assez charnues. Elles sont iodées et vraiment fraîches car elles sortent de l'eau. Elles sont délicieuses mais on en a tellement qu'on finit par les faire griller au barbecue pour varier les plaisirs.
Ferme les yeux et écoute. Dans ton livre, tu décris les bruits des animaux sauvages ou le feu qui crépite. Quels sont les sons qui résonnent encore à tes oreilles ?
Je pense à plein d'ambiances différentes... A commencer par la cabane de Tinja, avec le poêle à bois qui crépite. Les voix sont absorbées par les murs en bois, c'est très calfeutré comme ambiance. Nos vestes pendent au porte manteau. On a toujours des grosses vestes qu'on laisse à l'entrée de la cabane quand on entre pour stopper le froid. Il y a aussi des fourrures, des peaux de rennes au sol qui ne sont pas très confortables. Elles ne sont pas bien traitées donc elles sont toutes rigides, mais elles protègent bien du froid. Oui, c'est cette ambiance que j'ai en tête.
Ferme les yeux et rembobine. Quelle est la plus grande difficulté rencontrée durant l'un de tes périples ?
Peut être la cabane dans laquelle je vivais seul pendant mon séjour chez Tinja, dans la mesure où il faisait très froid et où le poêle à bois fumait. Ce qui veut dire que j'étais obligé d'ouvrir les fenêtres par -40 degrés pour faire sortir la fumée du poêle.
C'était un peu dur. La cabane n'était pas en très bon état et elle était mal isolée.
C'est un portrait de Tinja. On est sortis faire une session de chiens de traîneau ensemble pour entraîner ses chiens. On a monté le traîneau. Ici des chiens se sont emmêlés à l'avant. Du coup Tinja est descendue pour les aider. J'en ai profité pour en faire une photo d'elle, pendant que ce chien lui saute dessus et lui lèche le bout du nez !
Ferme les yeux et sent. Quelles sont les odeurs de la nature qui te font te sentir vivant au quotidien et en voyage ?
Peut-être l'odeur du soleil qui caresse les feuilles de printemps. L'odeur des ruisseaux aussi. Je pense à la petite source qui coule au pied de la maison de Skye en Argentine. Quand il fait chaud, que l'air dépasse les 20 degrés et qu'on sent les arbres, les feuilles fraîches et l'odeur du ruisseau. Ces senteurs sont très agréables.
Et dans ton quotidien ?
J'ai la chance d'habiter au bord de la mer et pas très loin d'une forêt. Je m'imprègne de leurs odeurs dans ma vie quotidienne.
On vient de passer l'après-midi à retrouver des vaches qui s'étaient égarées, et sur le chemin du retour, on s'arrête au bord d'une source qui affleure à flanc de colline. Il fait chaud et on a vraiment soif. L'eau est pure, elle provient des sources qui passent à travers les roches volcaniques qui sont dans la région. S'allonger au sol pour boire l'eau d'une source, c'est pour moi l'une des plus belles choses au monde. On est loin de Nestlé, Coca-Cola & co... Prendre l'eau à sa source c'est vraiment magique. Il y a un dicton qui dit qu'il faut boire là où son cheval va boire.
Ferme les yeux et imagine. Si à ton tour tu devais tout plaquer pour partir vivre au plus près de la nature, où irais-tu ?
Je pense que ce serait en Italie. Dans un coin reculé, pas à Rome. L'Italie pour la nourriture, car c'est quand même quelque chose de très important pour un Français, pour la culture différente de la nôtre mais méditerranéenne, et parce que ce n'est pas loin de chez nous, mais très dépaysant. Oui, il y a quelque chose avec l'Italie. Et puis ça me permettrait de revenir à mes racines, car je suis d'origine italienne. Cela remonte à plusieurs générations, mais du côté de mon père comme du côté de ma mère il y a des origines italiennes. En voyageant loin je me suis rendu compte que mon cœur était vraiment autour de la Méditerranée.
Qui t'a donné le goût de l'aventure ?
Mon père.
Décris-le moi...
C'est un géologue qui prend toujours les chemins sur lesquels il y a des panneaux "Interdit d'entrée" et qui voit le monde d'une manière assez unique et très inspirante. C'est quelqu'un qui a ses propres règles. Il ne se soumet pas aux règles de tout le monde, je pense que c'est ce qui m'a offert une certaine liberté de penser.
Il t'a souvent emmené en voyage ou dans la nature quand tu étais plus jeune ?
Oui on a pas mal voyagé ensemble, avec mes deux parents. Je partais régulièrement en randonnée avec mon père, on cherchait des fossiles dans la nature. Ou on partait pêcher dans des endroits escarpés à flanc de falaise, en Bretagne ou ailleurs. Nous avons vécu des moments très forts et pourtant très simples dans la nature ensemble. Que ce soit au bord de la mer ou en pleine montagne.
George et son fils, au lever du jour. Ils sont sur une petite plateforme en bois que George a construite pour pour faire du yoga le matin et regarder le soleil se lever derrière la colline.
Dans No Signal tu évoques le livre "Walden, La vie dans les bois", qui t'a donné envie de partir à la rencontre de personnalités qui reviennent à la vie sauvage. Une fois que tu as eu cette idée, comment le projet s'est-il concrètement mis en place ?
C'est ça le plus dur, de concrétiser un projet ! J'ai fait des recherches, j'ai réfléchi. L'idée a mûri au fil du temps, au fil des rencontres. J'ai eu cette idée, j'ai cherché des profils et une fois que j'ai trouvé des gens qui semblaient correspondre à ma recherche, je les ai rencontrés, je les ai photographiés et j'ai longuement discuté avec eux. Mais l'idée initiale a bien sûr évolué au fil du projet.
Quand tu es parti à leur rencontre, tu avais déjà l'idée de faire ce livre ?
Oui, c'était pour un livre.
Ces personnalités, comment les as-tu trouvées ?
Souvent par bouche à oreille. Par des recherches sur internet aussi, via des guides de voyage que j'ai contactés sur place dans différents endroits, ou enfin en lisant des livres. Il y a eu pas mal de recherches. J'ai posé des questions aux gens, je leur ai demandé s'ils connaissaient quelqu'un qui correspondait à ce profil. Il y en a plein qui m'ont dit non, mais il y en a quelques-uns qui m'ont dit oui. C'était important pour moi que différentes cultures soient représentées. J'ai longtemps cherché des personnalités en Inde et au Japon, en Afrique aussi.
Mais j'ai réalisé que le fait de considérer cette dualité homme/nature, c'est très occidental. Dans pas mal de pays, notamment les pays pauvres, il n'y a pas vraiment de réflexion vis-à-vis de la nature. On a envie de sortir de la pauvreté, d'avoir un toit sur sa tête et d'avoir assez à manger ou d'avoir un minimum de confort. Ces réflexions-là, on ne les a pas, on n'a pas le luxe de se les offrir. Nous on peut le faire mais il y a pas mal de pays, de cultures, dans lesquels ce n'est pas un sujet.
Tu veux dire que la question ne se pose pas : soit ils vivent en pleine nature, soit ils n'y vivent pas, mais ils ne cherchent pas à savoir si c'est bien ou pas, ils font avec ce qu'ils ont...
Oui c'est exactement ça. Nous on a le luxe de pouvoir se poser ces questions philosophiques. Et puis il y a d'autres cultures, notamment asiatiques, dans lesquelles il n'y a pas forcément de dualité homme/nature. Pour eux l'homme fait partie de la nature. Ce que je pense aussi, surtout après ce projet, mais cette question de la dualité entre l'homme et la nature est quelque chose de très occidental à mon avis. Je ne sais pas si ce sont des peuples qui sont plus en harmonie avec la nature pour autant, mais en tout cas ce n'était pas assez intégré pour qu'il y ait vraiment une rupture. Et c'est cette rupture là que je cherchais. Le fait d'avoir pris conscience de cette rupture, de s'être rendu compte que les modes de vie que l'on avait auparavant étaient vraiment déconnectés de la nature.
Ici Elena monte en haut de son phare pour observer l'horizon. Depuis le phare a été rénové, il a été repeint. Mais moi j'aime bien ce côté un peu abîmé, vieilli, je le trouve plus authentique.
On imagine des orques et des baleines qui passent au loin...
Oui c'est magique ce coin de la Norvège. Tu vois quasiment à 360 degrés. Cette vue est vraiment incroyable. J'ai passé une douzaine de jours là-bas au mois de novembre, en 2019. C'était une ambiance très particulière parce que les jours raccourcissent. Chaque jour tu perds 1 h de lumière. Tu vois la nuit polaire s'installer petit à petit. C'est vraiment incroyable.
Je suis repassé la voir en été, pour le livre qui est sorti cette année sur la Norvège. C'est une autre ambiance, mais c'est très beau aussi. J'ai quand même préféré l'hiver pour la lumière et pour les journées courtes. C'est une expérience parce que d'avoir 4h ou 5 h de lumière, tu entres dans un état d'hibernation, ton rythme se ralentit, tu as envie de dormir, d'être bien au chaud sous la couette et de boire du thé toute la journée. C'est très dépaysant.
En fil rouge, il y a presque toujours un burn out ou une rupture au moment de ces changements de vie. Pour toi, l'humain a-t-il besoin qu'un événement grave survienne ou que le ciel lui tombe sur la tête pour se reconnecter vraiment à la nature ?
Pas forcément. Je pense que quand il y a des évènements dramatiques qui nous secouent, ça nous fait assez rapidement reconsidérer tout un tas de choses. Et c'est dans ces moments là qu'on peut sentir un manque de lien avec la nature et cette envie d'aller le chercher. Mais ça peut être aussi d'autres prises de conscience, comme le fait de se dire qu'on manque de temps pour soi ou qu'on ne fait pas assez de sport. L événement qui survient va faire office de catalyseur. Et il se trouve que ces gens là ont ressenti que pour être plus heureux, plus équilibrés, ils avaient besoin d'avoir un lien plus fort avec la nature au quotidien. Mais ça aurait pu être tout autre chose, et c'est leur personnalité qui les a poussés vers une immersion dans la nature. Ils savaient qu'ils allaient y trouver quelque chose qui leur ferait du bien.
Ici on voit un groupe de cavaliers venus amener des touristes visiter les éleveurs de rennes en Mongolie. A ce moment là, ils étaient partis faire un feu pour cuisiner leur soupe de leur côté, dans un coin. C'était une ambiance assez incroyable, avec cette casserole tenue par des fils de fer accrochés à un morceau de bois. Ce sont les ambiances dont je rêvais quand j'étais gamin.
J'ai été surprise car je m'attendais à découvrir des portraits de gens très reculés, presque un peu ermites. Il y en a qui le sont plus et d'autres moins. Mais j'ai trouvé que c'était des gens qui voulaient vivre dans la nature, tout en restant quand même assez connectés aux autres. Certains ont ouvert un gîte, d'autres proposent des visites comme Elena, la gardienne du phare. C'était intéressant de voir qu'ils gardent une ouverture vers le monde et que ça leur fait du bien tant que ça reste limité. Est-ce que ça t'a surpris aussi ? Est ce que tu t'attendais à rencontrer des profils plus sauvages, qui ne voulaient voir personne ?
S'ils ne voulaient voir personne, ils ne m'auraient pas forcément accueilli. Mais surtout sur ce projet là, je cherchais des gens qui n'étaient pas des marginaux. Je souhaitais que leur changement de vie ne soit pas motivé par un rejet de la société ou par quelque chose de trop négatif. Je voulais que ce soit une quête plutôt qu'une fuite. C'était important pour moi. Dans les groupes marginaux qui vivent de manière très proche de la nature il y a des choses intéressantes, mais philosophiquement cela correspondait moins à ma quête, et cela nous amenait sur un autre sujet, d'autres thématiques peut être moins personnelles, plus fondamentales sur le système, le capitalisme, etc. Ici il en est question malgré tout, mais ce n'est pas le sujet principal. Je ne voulais pas faire quelque chose d'anticapitaliste, même si ça l'est de fait, inévitablement. Mais je ne voulais pas en faire un pamphlet politique.
C'est un moment très important de l'année pour Ben et sa femme Catherine, parce qu'il va découper ce cochon et il va en faire de la charcuterie qu'il va stocker pour les mois à venir. Il va ensuite mélanger le gras du cochon avec de la viande de wapiti, qu'il aura chassé quelques semaines avant. Ce qu'on ne voit pas sur la photo, c'est que le cochon est coupé latéralement, c'est un demi cochon. Un cochon entier pèse très lourd, 140 à 160 kilos. Là Ben porte déjà 70 à 80 kilos tout seul. Il n'a pas tenu très longtemps mais j'ai eu le temps de prendre ma photo ! C'est l'une des premières photos que j'ai prise pour ce projet.
Tu es allé photographier des gens qui n'en n'ont pas l'habitude, qui mènent une vie relativement sauvage. J'imagine que ça n'a pas été toujours facile de pénétrer dans leur monde, de les photographier. Comment t'y prenais-tu ?
C'était une nécessité de passer du temps avec eux, de créer un lien, et de leur filer un coup de main aussi. Il fallait avant tout devenir un ami avant de pouvoir les photographier. Ils m'ont ouvert leurs portes de leur univers. Ce n'est pas une recette magique pour autant, il y a des photographes qui fonctionnent différemment Pour d'autres projets, je ne procède pas forcément de cette manière. Parfois, je vais faire le portrait d'une personne en passant seulement une ou deux heures avec elle. Il y a quand même un lien qui va se créer mais qui va être beaucoup plus rapide. C'est un travail qui s'inscrit moins dans la durée.
Là, tu as pris le temps de passer plusieurs jours avec eux, ils t'accueillaient parfois même plusieurs semaines...
Oui, entre une à deux semaines, voir plus pour Jerry chez qui j'ai passé deux mois. En moyenne c'était entre dix jours et trois semaines. Ce qui me permettait d'apprendre à les connaître et de faire mes photos tranquillement, en passant du temps avec eux et en partageant leurs activités.
Photo de droite : On ne le voit pas sur la photo, mais il s'agit d'un cours de tir à l'arc avec une élève. Ils tirent à l'arc avec des flèches qui sont émoussées. Ali tient un bouclier et porte une cotte de mailles. Son élève doit le viser, lui se sert du bouclier pour se protéger. Ils lancent leurs chevaux au galop et ils essaient de tirer à l'arc et de viser, de se toucher l'un l'autre. Moi j'étais à pied au moment où j'ai pris la photo. Ca aurait été possible à cheval, mais c'est quand même beaucoup plus sportif et il y a une marge d'erreur plus importante.
Toi aussi tu as en a profité pour prendre des cours de tir à l'arc avec Ali... Ca devait être difficile de viser, au galop sur un cheval.
Ça allait parce que j'avais déjà fait de l'équitation avant, je connais assez bien les chevaux. Il faut placer sa confiance dans le cheval, dans ton équilibre et en toi-même. Ali m'avait donné quelques cours avant, pour que je sois encore plus en confiance. Il m'a fait monter à cheval à l'envers, ce qui fait que je ne voyais pas où le cheval allait. Cela oblige à lâcher prise et à être dans l'abandon. Dans le pire des cas, tu tombes, mais tu es sur des pistes donc ce n'est pas très grave.
J'étais chez Ali au mois de juin en Iran et il fait très chaud à cette période-là. Ali entraîne ses chevaux le matin et le soir, mais entre 10 h et 16 h, il ne peut pas travailler avec les chevaux parce qu'il fait trop chaud pour eux. C'est dangereux s'ils galopent, ils risquent de prendre des coups de chaud. Donc Ali s'entraîne au tir à l'arc, à ce moment-là sous un auvent, à l'ombre. Le regard est déterminé, concentré. C'est un vrai personnage Ali.
Quels sont tes projets ?
Je suis en train de bosser sur des séries de portraits, toujours sur le thème du lien entre l'homme et la nature, sur la vie dans les grands espaces, mais sous un angle moins documentaire, plus onirique et créatif. Ils seront photographiés différemment.
Tu vas repartir en voyage ?
Non, je vais bientôt être papa alors je fais une grande pause. Je prends le temps de mûrir ce nouveau projet photo dans ma tête, et je vais faire pas mal de choses près d'ici, en France ou en Europe. Je projette aussi de repartir aux États-Unis à la rentrée prochaine, sûrement en septembre.
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Merci mille fois Brice pour le temps que tu as pris pour répondre à cette interview, et merci pour ces descriptions passionnées des lieux et personnes que tu as rencontrées... J'ai eu l'impression de voyager un peu avec toi !
Photos Brice Portolano
Texte Andrane de Barry
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